Pourquoi et comment remplacer la viande ?
Le végétarisme voire le véganisme font de plus en plus d’adeptes. Pour certains, ce mode de vie s’impose. Pour d’autres ce n’est pas simple de cesser de consommer de la viande du jour au lendemain. Encore faut-il comprendre pourquoi et comment est-il préférable de ne plus ou de consommer moins de viande. Une décision pas toujours facile à prendre, d’autant qu’il ne s’agit pas de faire n’importe quoi afin de préserver sa santé.
Quelques pistes pour vous aider à prendre vos décisions en toute conscience et sans culpabilité.
Préserver le bien-être animal
Nous ne souhaitons pas citer toutes les horreurs que subissent les animaux de batterie pour limiter les risques de contamination de bactéries et autres… Mais la rentabilité ne se conjugue pas avec le bien-être animal.
Les élevages intensifs d’aujourd’hui n’ont rien à voir ceux de nos grands-parents qui laissaient courir les poules dans la basse-cour, et non serrés dans les cages ou au mieux passer quelques jours à l’extérieur. La viande, la volaille et le lapin étaient réservés aux dimanches et plats de fêtes tant on en connaissait le coût d’élevage. Mais cela était « avant ».
Et même si la souffrance animale a toujours existé, la connaissance que nous en avons, peut modifier la donne. Cependant, reconnaissons que certains éleveurs sont sensibles à cette cause et font au mieux pour fournir des aliments de qualité en respectant un cahier des charges exigeant. Mais cela a un coût et c’est normal de payer plus cher un produit de qualité quitte à en manger moins souvent
Prendre soin de sa santé
Les différents scandales (vaches folle, grippe aviaire…) ont éloigné un bon nombre de consommateurs inquiets pour leur santé, à juste titre.
Par ailleurs, manger trop de viande, c’est consommer trop de graisses de mauvaises qualités (à savoir les acides gras saturés comme le mauvais cholestérol) qui augmentent le taux de cholestérol dans le sang et favorisent les maladies cardio-vasculaires. Les recommandations de santé publique sont d’ailleurs de diminuer les protéines d’origine animale au profit des protéines végétales.
Des raisons écologiques et économiques
Nous le savons désormais tous : l’eau de cette planète est précieuse et la production de CO2 trop importante. Or, juste pour donner un chiffre : l’INRAE* estime qu'il faut 15 400 litres d’eau pour produire 1kg de viande bovine, alors que seulement 1500 litres sont nécessaires pour produire 1 kg de blé. De plus, il est important de souligner que les déjections et purins issus de l'élevage bovin contribuent à l'émission de dioxyde de carbone (CO2).
Consommer des légumineuses et des céréales ne présente pas ces inconvénients et sont aujourd’hui une alternative intéressante. Et contrairement aux idées reçues, elles coûtent moins cher à produire ainsi qu'à l’achat !
Manger autrement et sain
Bien que pour certains, l'idée de ne pas inclure de viande dans un repas puisse sembler triste, voire impossible, notre expérience de faire déguster des plats végétariens autour de nous a surpris plus d'un, démontrant que ces alternatives peuvent être non seulement délicieuses, mais également impressionnantes avec l'ajout subtil de légumes frais et d'épices.
Le chili d’haricots rouges agrémenté de maïs et d'une sauce tomate relevée ainsi que le mijoté de quinoa de couleur aux lentilles corail et légumes de saison ont particulièrement plu ! Tout est question de goût ! Tous ont ressenti l’impression de manger sainement, bon et à satiété.
De nombreuses possibilités
Il existe de nombreuses alternatives à la viande et à la charcuterie. Les protéines d’origine végétale comme les pois, haricots secs , fèves, lentilles, pois chiches, soja, edamame… sont des aliments naturellement riches en fibres et qui contiennent des protéines végétales et des minéraux.
D’ailleurs même le PNNS* recommande de consommer des protéines végétales 2 fois par semaine à la place de la viande. L’OMS recommande un équilibre minimum de 50% d’alimentation végétale. C’est dire combien il est souhaitable de privilégier de bons produits pour notre santé et la planète !
Faire les bonnes associations
Afin d'assurer l'obtention des 8 acides aminés essentiels pour une absorption optimale des protéines, il est recommandé de combiner les légumineuses avec les céréales.
Prenez exemple sur les pays où la viande est inexistante ou peu consommée : l’Inde, le Pérou … On réalise par exemple des Dahl (curry de lentilles) accompagné de riz ou encore des tortillas (galettes de maïs) garnies de légumes et de riz.
Testez des recettes simples
Oui aux mélanges prêts à l'emploi, notamment chez Priméal, où tous les produits sont certifiés bio, issus du commerce équitable, et présentés dans des emballages écoresponsables. Des mélanges gourmands qui conjuguent par exemple le chanvre et les pois cassés, le quinoa, le riz et les lentilles corail.
Ou pourquoi ne pas tester le délicieux le Trio de quinoa, associant le quinoa Real blanc à la saveur douce, le quinoa Real rouge et le quinoa Real noir un peu croquant :
- 60g cru (soit 180g cuits) représente 218 kcalories,
- 100g contiennent 12,2 g de protéines**,
à servir accompagner par exemple de pois chiches riches en protéines (20,2 g de protéines**), d’une sauce tomate et de haricots verts. C’est simple, sain et équilibré !
Les risques de déficiences
À la différence de la viande ou du poisson, les protéines végétales contiennent du Fer non héminique, qui est moins aisément assimilé au cours d'un repas, à moins que vous ne suiviez la recommandation équilibrée d'associer ces protéines à un fruit riche en vitamine C !
Autre risque : la recherche de la vitamine B12 est souvent difficile à satisfaire à moins d'intégrer des produits laitiers et des œufs dans son alimentation. Cependant, des sources alternatives telles que le pain de seigle et les graines de Chia peuvent également contribuer à combler ce besoin essentiel.
Ne jamais culpabiliser !
Personne n’est parfait et si un jour vous consommez, pour répondre à une invitation par exemple, de la viande, essayez dans la mesure du possible qu’il s’agisse d’un aliment de qualité. Dès le lendemain vous reprendrez vos habitudes et c’est le quotidien qui compte ! L’essentiel est de vous sentir en harmonie avec vous-même et la nature.
*PNNS 4 : Programme national nutrition santé ** Pour 100g d’aliments ***INRA
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